Les restrictions provoquées par la pandémie de coronavirus changent ce que les acheteurs recherchent dans leur futur logement, ainsi que ce qu’ils tentent d’éviter.
En révolutionnant notre mode de vie, la pandémie a changé notre point de vue sur ce qui rend une maison ou un appartement attractif, surtout après avoir passé la majeure partie de l'année passée à travailler à domicile.
Cela a profondément changé ce qu'ils souhaitent. Mais également ce qu’ils ne veulent pas. Le virus a impacté le marché immobilier français de plusieurs manières, de l’éloignement aux grandes villes comme Paris au rejet du mode de vie prépandémique.
Bien sûr, tout le monde ne voudra pas (ou ne pourra pas) s'installer dans un village isolé au milieu de la campagne. Tout le monde ne peut pas travailler à distance et la majorité des emplois et des services sont encore concentrés dans les grandes villes.
Mais voici quelques facteurs à garder à l'esprit si vous envisagez de vendre ou d'acheter une maison ou un appartement en France en 2021.
TROP PETIT Une étude menée lors du premier confinement au printemps 2020 a révélé que seulement 23 % des français ont passé le confinement dans un logement de plus de 100 mètres carrés.
Depuis, la demande de petits appartements de ville sans balcon ni accès aux espaces verts a chuté. Plus d'un tiers des futurs acquéreurs souhaitent désormais s'éloigner des grandes villes.
D'une manière générale, il y a eu un glissement de la population urbaine vers des zones plus vertes, selon le rapport des Notaires de France, publié le 15 février.
Les parisiens s'installent en banlieue tandis que les habitants de la grande région parisienne Île-de-France se dispersent vers la Normandie, le Perche ou la Bourgogne.
Dans la même veine que les résidents français, les acheteurs étrangers non résidents déplacent leurs investissements des centres urbains vers les zones rurales.
En conséquence, les prix de l'immobilier à Paris ont chuté de 0,1% en 2020, rompant avec une tendance à la hausse de 9,9% enregistrée ces deux dernières années - 31,4% en regardant cinq ans en arrière.
Cette tendance se poursuivra probablement en 2021. Les prix à Paris devraient baisser alors qu'ils augmentent toujours habituellement.
PAS D'ESPACE EXTÉRIEUR Pour les acheteurs internationaux ou français, un balcon, un jardin ou la proximité de la nature sont devenus des demandes incontournables, en milieu rural comme en ville. Les biens sans accès à des espaces verts ou à un balcon sont donc moins demandés qu'avant la pandémie.
L'espace extérieur est devenu un critère majeur. C'est la seule chose que tout le monde mentionne dans son email initial.
Sur le site publicitaire Leboncoin, les recherches «maison avec jardin» et «maison bord de mer» ont augmenté de 40% par rapport à la même période de l'année précédente.
Pendant ce temps, dans les villes, les balcons et les terrasses sont devenus une exigence de base pour ceux qui cherchent à acheter un appartement et augmentent en moyenne le prix d'une propriété de 8,8%.
Les maisons de campagne sont de plus en plus demandées.
PLUS FONCTIONNEL Le travail à distance généralisé signifie que disposer d'un espace suffisant pour travailler à domicile est devenu une exigence fondamentale. Avoir une salle de travail séparée n'est plus un luxe pour la majorité, et beaucoup installant leurs bureaux dans leur cuisine leur salle à manger.
Lorsque les Français se sont soudainement retrouvés confinés t il y a un an, 34 % d'entre eux ont déclaré ne pas disposer d'un espace de travail adéquat, selon une étude sur la qualité des logements d'Ipsos, tandis que 60 % ont déclaré qu'ils auraient aimé en avoir un.
Cet espace supplémentaire est devenu essentiel, d'autant plus que certaines entreprises sont susceptibles de devenir plus flexibles et seront plus disposées à les laisser travailler à domicile quelques jours par semaine.
TOURS D'APPARTEMENTS Les villes dans lesquelles les immeubles sont détenus en copropriété par des propriétaires individuels sont courantes en France.
Mais le confinement a rendu les Français désireux de posséder un espace séparé des autres, sans les tracas liés à la gestion d'un immeuble en copropriété, et sans le bruit éventuel du voisinage.
Sept Français sur dix aspirent à posséder une maison un jour, et les chiffres d'Orpi montrent que 59 % des acheteurs recherchent une maison et 9 % rejettent l'idée de vivre en appartement.
VACANCES À LA MAISON La pandémie a également rendu le marché immobilier international moins attractif que le marché domestique pour les acheteurs de résidences secondaires.
Il y a une forte augmentation du nombre de Français qui recherchent des maisons de vacances chez eux.
Biarritz, Charente-Maritimes, La Rochelle - toute la côte ouest voit sa popularité augmenter, car les Français ont soif d'une résidence secondaire pour s'évader sans avoir à faire un test Covid.
Les tendances diffèrent en ce qui concerne les acheteurs français et internationaux. Les premiers abandonnent les grandes villes pour les banlieues, où ils pourraient peut-être s'offrir une maison avec un jardin.
Les seconds ont moins changé leur comportement pour le moment, mais ils ont rarement tendance à chercher un bien dans les villes françaises - sauf à Paris. Avec la baisse de popularité de la capitale, il y aura des possibilités de faire de relativement bonnes affaires immobilières en 2021.
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